Histoire du Village
Avec 410 habitants en 1850, la vie rurale de ce petit village de montagne aux confins du département, atteint son apogée au milieu du XIX ème siècle. L’agriculture de moyenne montagne et l’élevage suffisait alors à couvrir les besoins du village en céréales, pommes de terre, légumes frais et secs, mais aussi en lait et viande. La commune assurait quant à elle la production de farine de pain à partir du moulin communal.
L’élevage :
L’activité pastorale jouait aussi un grand rôle dans l’activité du village puisque la commune possédait la quasi totalité des pâturages de montagne. Une bonne partie de la population vivait alors de l’élevage et de ses activités dérivées. Vers la fin du XIX ème siècle le recul de l’élevage entrainant celui des terres cultivables et des près a favorisé le dévelppement des broussailles ce qui rendait plus difficile encore une relance de l’agriculture individuelle malgré de nombreuses bonnes volontés.
Les forêts :
la production de bois de chauffage et de construction est alors déterminée par des arrêtés municipaux , la commune fixe les jours de coupe et fait établir les lots attribués aux familles en fonction des besoins déterminés par le nombre de personnes vivant au foyer. Le bois sera débité à la scierie communale, une partie sera vendue et l’autre réservée aux habitants. La forêt et son exploitation permirent à la commune de trouver les ressources nécessaires à son développement.
Les services de la commune :
Le fonctionnement pratique du village était assuré par des échanges de services entre paysans et artisans. Il y avait au village des paysans sabotiers et cordonniers, des vanniers, tourneurs, charpentiers, maçons, forgerons, maréchaux-ferrants et même un vétérinaire. Il s’agit là d’un système économique fermé où tout est pratiquement produit et consommé dans la commune. Le développement des transports routiers et surtout l’arrivée du rail à Luchon vont mettre à mal ce système de fonctionnement autarcique et sonner le glas de l’économie fermée non seulement à Saint-Aventin mais dans les autres villages de la vallée de l’arboust.
L’habitat :
Les maisons groupées sur le terroir le plus facilement cultivable ne peuvent permettre une exploitation rentable des prairies de fauche et des terres des vallées secondaires. Il a donc fallu bâtir un hameau de granges dans la vallée de Gourron et un second sur le versant sud de Superbagnères dans la vallée du Lys.
Longtemps ces granges ne seront reliées au village que par des sentiers utilisables uniquement à la belle saison par l’homme et le cheval. Une route de liaison reliant les village et le hameau des granges de Gourron sera construite au début du XX ème siècle.
A l’époque les toits des maisons et des granges étaient en chaume. Peu à peu on verra l’ardoise remplacer le chaume, mais les pentes des toitures seront conservées. La plupart des maisons d’habitations du village sont alors regroupées de part et d’autre de la route du col de Peyresourde, principale voie de communication de la vallée.
La dépopulation :
Ici comme ailleurs en moyenne montagne l’exode rural a modifié la vie du village. La plupart des habitants ne sont aujourd’hui que des résidents, leur activité professionnelle n’a plus aucun rapport avec l’activité économique de la commune. En contre partie il faut noter l’accroissement du nombres des résidences secondaires, mais aussi l’augmentation du nombre des habitants travaillant à l’extérieur de la commune, situation dû à la proximité de Luchon, bassin d’emploi non négligeable dans la région.