La légende de l’ermite
Le petit Aventin naquit en 778 probablement dans la vallée du l’Arboust. On sait peu de chose de son enfance sinon qu’il fut berger. Une fois adulte et devenu ermite, il s’était donné pour mission de catéchiser les habitants jusqu’aux portes même des vallées qu’occupaient alors les Maures et son zèle de prédicateur de la foi chrétienne fut peu apprécié des occupants qui n’eurent de cesse de l’éliminer.
Un jour qu’il priait dans le val d’Astos, il entendit les grognements plaintifs un ours blessé. La bête, de belle taille descendait la montagne et se dirigeait vers lui ; il l’attendit sans peur. L’imposant animal s’approcha alors, leva une lourde patte enflée dans laquelle était plantée une grosse épine et la posa sur les mains de l’ermite. Celui-ci avec délicatesse ota l’épine et soigna la blessure. Ainsi, sur un chapiteau du portail on peut encore voir une sculpture représentant l’ours que le berger avait sauvé. On distingue aussi dans un bas relief un taureau qui gratte la terre et qui semble indiquer le lieu ou reposait la dépouille du martyr. A l’intérieur, autour du tombeau, des chapiteaux rappellent la scène de l’ours et celle dans laquelle, Saint-Aventin décapité par les Maures porte sa tête dans ses mains. D’autres scènes ont trait à sa naissance qualifiée de miraculeuse par certains historiens.